Bonjour ami·es MagnyÉthiques

Une année bien remplie se rapproche de son terme et avec les fêtes, la pause hivernale nous invite à ralentir, à réfléchir, à nous retrouver au coin d’un poêle (ou d’un radiateur 🥳 !) pour rêver, débattre, jouer, ou paresser à plusieurs…

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Les prochains ateliers, stages, événements…

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Les prochains chantiers participatifs

Les dates des chantiers à venir en 2024 :

Silence, ça chauffe !

Grande nouvelle, la toute nouvelle chaufferie collective est en route !

C’est l’aboutissement de plusieurs années d’effort de réflexion, études thermiques, étude hydraulique, appels d’offres, et suivi de la réalisation.

Tout le bâtiment n’est pas encore équipé en radiateurs par contre : 4 zones seulement sur 25 sont chauffées. La chaudière à plaquettes de 180kW se tourne donc un peu les pouces, et le silo de 45 m3 ne descend pas bien vite. Nous allons nous concentrer bientôt sur la tâche de faire marcher les radiateurs dans les 3 zones supplémentaires qui en sont équipées, puis d’en ajouter là où ce n’est pas encore le cas. Attendez-vous à des chantiers plomberie dans les prochains mois, ou contactez-nous si ça vous intéresse d’apprendre à faire ça.

Un grand merci à l’ADEME qui nous a accordé une subvention conséquente dans le cadre du Fonds Chaleur, et à la COR qui nous a accompagné·es de près dans ce projet.

Tisser du lien pour créer un écosystème

Fin octobre, quatre membres de l’antenne lyonnaise des Fruits de la Terre, installée sur un terrain à Thizy, nous a rendu visite pour une journée de chantier réussie et particulièrement riche en échanges. Grâce à ce temps ensemble, nous avons paillé une partie non négligeable du jardin, puis ajouté plusieurs mètres linéaires de haie sèche sur un bord pour limiter le roncier attenant et créer un précieux refuge pour la biodiversité.

Et comme bonus, Steve, pilote de drone professionnel qui faisait partie de l’équipe nous a offert des images exceptionnelles, dont cette magnifique vue globale de notre domaine : merci !

Lors du chantier mares (voir ci-dessous), ce sont deux membres du collectif Quicury qui sont venus nous prêter main forte et découvrir notre lieu. Leur engagement est tourné sur la préservation des terres agricoles de la vallée de la Turdine et mêle des actions naturalistes de veille, mais aussi agricoles et militantes.

Nous continuons donc à créer du lien sur notre territoire, avec des associations et des groupes qui portent des valeurs similaires aux nôtres. Et ces rencontres viennent nourrir dans l’action des réflexions, mais aussi le courage, l’élan et le sentiment que les choses peuvent bouger car nous sommes loin d’être seuls !

Un automne de débats

Après un an de quasi arrêt de la commission agricole pour des raisons de divergences et d’épuisement, entre autres, un gros travail systémique a été fourni, coordonné et géré en grande partie par la commission gouvernance avec les outils de notre système restauratif. Elle a abouti à un temps dimanche dernier inspiré de la méthode du Rêve du Dragon et facilité par Marie-Dominique Texier qui nous accompagne déjà depuis plusieurs années. Ce temps, qui en amènera d’autres, a permis de célébrer ce qui a été accompli, de rêver et de visiter nos dragons, ces freins et peurs individuels susceptibles de créer des blocages. À nous de poursuivre les étapes du cycle pour remettre du collectif dans tout cela, faire un point d’étape du design en permaculture qui remonte déjà à 2021 et de relancer une dynamique pour la suite, en réinventant certains fonctionnements.

L’année (presque) blanche de la commission agricole a toutefois servi à chercher des financements pour réaliser une partie du pôle hydrologie compris dans le projet de verger conservatoire. C’est ainsi que nous avons obtenu en janvier 1500€ de l’association de mécénat Archipel des Utopies, puis 5000€ de la Communauté d’agglomération de l’Ouest Rhodanien. Cette dernière subvention, soumise à la signature du Contrat d’Engagement Républicain, a déclenché une série de réunions dédiées à nous positionner sur cette signature. Nous avons fini par accepter de le faire tout en rédigeant un communiqué à la COR et à nos soutiens pour expliquer nos raisons et le fond des réticences qui ont pu être exprimées lors du processus de réflexion. Ce fut en tout cas pour nous une occasion d’apprendre à connaître les valeurs les plus prégnantes de chacun·e et de placer le curseur du collectif en fonction de ces sensibilités.

On se “mares” !!

Pas moins de 25 personnes surmotivées sont venues le samedi 16 pour creuser pas une, ni deux, mais trois mares pour accueillir un tout petit crapaud en mal de lieux de reproduction : le sonneur à ventre jaune, et surement d’autres habitants.

Nous avons eu la chance d’accueillir sous un grand soleil des ami·e·s, des fidèles de nos chantiers en extérieur, des voisins dont nous n’avions pas encore fait la connaissance, un bon groupe d’étudiant·e·s en Gestion et Protection de la Nature à Lyon et des personnes venues apprendre comment creuser une mare pour répéter le processus chez elles. Aurélien, référent de la LPO Rhône, a dirigé le chantier avec brio et nous le remercions tout particulièrement pour la coordination en amont et le jour-même.

* Sonneur à ventre jaune : Photo du site INPN

C’était un beau défi que de réaliser trois mares en un jour ! Mais avec les nombreuses paires de bras permettant de se relayer, tout a pu être mené au bout, dans la bonne humeur et sans trop de fatigue. Les mares n’attendent plus que la pluie, puis d’être adoptées pour enrichir nos terrains de précieux petits êtres que nous aurons le privilège d’accueillir et d’observer.

Portrait Bruno, l’artiste double face au (sou)rire d’enfant

Artiste avant tout, Bruno est également à l’origine de la plupart des événements que nous accueillons sur le lieu, qu’il organise souvent de main de maître, par connaissances, curiosité ou solidarité.

Multi-instrumentiste : côté pile, il aime d’abord improviser, si possible à plusieurs, est capable de faire des envolées mélodieuses en concert ou en fanfare à la clarinette, à l’harmonica, au piano, au trombone et plus récemment à la guitare pour accompagner sa voix. Mais côté face, c’est avec un instrument qu’il part en manif’ pour égayer les cortèges de notes militantes avec d’autres musicien·ne·s. Actuellement, il se forme pour passer le diplôme universitaire de musicien intervenant dans les écoles. Nous entendons donc régulièrement ses talents mis au service de petites comptines enfantines.

Dresseur de girafe ! Rassurez-vous, même si nous habitons un château, il n’en a pas fait son animal de compagnie, ni un animal de cirque pour accompagner ses jongleries, en tout cas pas telle que vous imaginez sa girafe. Sa girafe à lui a certes un long cou, mais une unique roue à la place des 4 pattes, la queue est éventuellement celle de sa queue-de-pie à lui et c’est grâce à d’habiles mouvements circulaires d’avant en arrière avec ses pieds qu’il tient leurs deux corps dans un équilibre audacieux. Il s’agit bien d’un monocycle girafe, peut-être l’aviez-vous deviné !? Ça, c’était pour le côté pile de l’animal. Côté face, Bruno maîtrise la langue de la girafe que les initiés à la Communication Non Violente connaissent bien. Bruno a en effet suivi de nombreux stages et même organisé des sessions de pratique de la CNV, à l’écolieu ou ailleurs. C’est grâce à cela, mais aussi à ses formations de facilitateur du forum de Zegg qu’il est pour nous et pour des compagnies d’artistes qui le sollicitent un médiateur précieux, capable d’entendre à travers les aboiements du “chacal” ce que la “girafe” aurait voulu exprimer. 

Car non, un chacal n’impressionne pas un engagé grande gueule ! Côté pile, il aime dire haut et fort le fond de sa pensée, de façon précise. Côté face, il reste toujours dans le dialogue parce que le débat lui sert à se remettre sans cesse en question et à … grandir ! N’est-ce pas là la destinée d’un enfant, même grand ?

Et pour finir

La fin d’année approche et les premiers flocons sont tombés le 21 novembre.
Nous enverrons un petit mot pour la nouvelle année, et d’ici là, nous vous souhaitons de finir 2024 en douceur, au coin du feu ou à côté d’une grosse chaudière.